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Coup de (B)luff à Invercargill

Malheureusement pour nous, le temps n’est pas meilleur à Bluff que dans les Catlins en ce dimanche 21 février et nous faisons notre première balade de découverte de l’endroit (au Greenpoint Domain) sous la pluie…


Pour nous remonter le moral nous nous arrêtons au 4 Square de la ville pour voir si on y trouve quelques réductions. Bien nous en prend ! Non seulement nous trouvons du pain au fromage et des bananes à de très bons prix (oui : FAIT exceptionnel Ben mange des bananes à présent!), mais en plus une adorable caissière nous offre deux gros muffins aux myrtilles avec un clin d’œil (on ne sait toujours pas exactement pourquoi, je pense qu’elle est tombée sous le charme de Ben… ou bien qu’on lui a fait pitié ^^).

Nous marchons jusqu’au i-site à 2 maisons de là et y faisons la visite d’un bien étrange musée… Apparemment l’entrée y est normalement payante à 5$ (ce qui est difficile à croire vu la petitesse du lieu), mais on nous laisse rentrer gratuitement (là encore, on ne sait pas pourquoi, ce doit être un bon jour !). Au milieu des drôles de sculptures en petites cuillères ou en tête de poupées (carrément effrayant !) nous réussissons quand même à voir un petit film sur les aurores australes : GRANDIOSE. Quel dommage que cela soit si rares ! En plus, même si elles ont lieu toute l’année à Bluff, il reste plus fréquent de les voir l’hiver (car la nuit tombe plus tôt). Le monsieur du i-site nous apprend même qu’il est plus facile de les voir depuis la Tasmanie que d’ici, contrairement à ce que nous pensions (car Bluff reste plus proche de l’Antarctique que la Tasmanie… mais c’est apparemment une question de magnétisme).


Nous continuons notre visite de la ville par un passage obligatoire par le Stirling Point, point le plus au sud de la ville où sont indiquées les distances vis-à-vis de quelques grandes villes du monde et SURTOUT d’où l’on peut voir l’île Stewart. Celle-ci est considérée par les maoris comme l’ancre de la Nouvelle-Zélande et pour honorer ce surnom une grosse chaîne « relie » fictivement Bluff à Oban (seule ville de l’île Stewart).


Comme le soleil a décidé de pointer le bout de son nez nous montons jusqu’à la colline de Bluff d’où l’on a un panorama à 360° sur les alentours. Le vent y est dément et nous empêche d’y rester aussi longtemps que nous le voudrions, mais nous avons tout de même le temps pour quelques photos.


Avant de quitter la ville nous passons devant le musée maritime et le port, duquel nous savons maintenant que nous ne partirons pas pour l’île Stewart : les vents forts vont persister (ils sont une répercussion du cyclone ayant lieu au Fidji) et la pluie se déchaîner durant les prochaines semaines, ce qui met fin à nos espoirs de camping et de randonnée durant trois jours : la boue nous avons assez donné et les Catlins nous ont fait haïr la pluie !


Nous passons la fin de la journée au Southland Museum d’Invercargill où nous observons plusieurs expositions dont l'une sur l'époque maorie ainsi qu'une autre sur la bataille de Gallipoli, célèbre combat de la 1ère guerre mondiale, auquel les néo-zélandais ont pris part. Dans une autre pièce, nous restons scotchés par les fascinants tuataras, descendants directs des dinosaures, auxquels ils sont directement liés (et pas aux lézards comme on pourrait le croire au premier coup d’œil). Ils sont surtout actifs la nuit et, comme nous les observons de jour, ils semblent complètement figés. Certaines personnes nous demandent même si ce sont des statues ! Le spécimen le plus âgé (et le premier du programme de reproduction de l’espèce en captivité) est nommé Henri, il a 111 ans et se porte comme un charme ! Seule une vilaine tumeur lui a gâché la vie et a même failli mettre fin à son espèce : en effet, elle modifiait son caractère et lui ôtait toute envie de copuler avec Mildred, le tuatara femelle de l’enclos. Il a même fait très peur aux scientifiques du musée lorsqu’un jour il l’a attaquée et lui a arraché un morceau de queue ! Cependant, depuis qu’on lui a enlevé sa tumeur en 2007, ses instincts sont revenus et il est à l’origine d’une longue lignée de mignons bébés tuataras dont les soigneurs sont très fiers =) Une statue en son honneur orne même le parvis du musée.


Nous visitons également une petite partie de l’énorme Queen’s Park juste à côté. Comme il est plus de 16h30, les serres nous sont encore une fois fermées et nous décidons donc d’y revenir le lendemain juste avant de rejoindre la maison de Marianne pour notre prochain Helpx.


Nous dormons au nord de la ville près de la rivière Aparima. Ben peut y faire un feu pour le porridge du matin et nous y retrouvons même Joseph et Anita, les tchèques auxquels nous avions offerts des abricots dans un camping près de Cromwell (si, si, souvenez-vous).


La suite de la journée se déroule à Invercargill : nous retournons au Queen’s Park et visitons le centre-ville, avant de rencontrer Marianne dans un quartier du sud-est.


Nous y avons passé une semaine pluvieuse partageant notre temps entre l’installation d’un système d’irrigation (assez paradoxal dans un jardin aussi humide ^^) et les tâches de la vie quotidienne dans le bazar « mariannesque » (il n’y a pas d’autre mot tant il est unique). Heureusement, Marianne a aussi été la plus reconnaissante et la meilleure cuisinière que nous ayons eu comme hôte jusqu’à présent (nous nous souviendrons longtemps des Magnums goût « Gâteau au chocolat », des plats indiens et néo-zélandais tous parfaitement épicés…).


A ses côtés nous avons eu la chance de découvrir le coin de forêt native de « Seaward Bush Reserve » et le monde farfelu de « Demolition World », un village entier reconstitué à partir d’objets récupérés.


Nous avons appris à réparer une porte, des machines à laver, cuisiner le foie d’agneau à la perfection et le secret pour distiller parfaitement le parfum des épices dans un plat, tout en gérant seuls des invités AirBnB. Plutôt formateur, n’est-ce pas ?


Nous la quittons le 29 février pour partir à l’aventure sur la partie ouest de la côte sud, puis dans le magnifique « Fiordland National Park » qui nous fait de l'oeil depuis le départ de ce road trip (nous en rêvions même avant d'arriver en NZ pour tout vous avouer).

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